Extrait du livre de Paul Féval "Le Bossu". La tête du cortège suivit la rue Saint-Denis, et ne tourna qu'au coin de la petite rue Saint-Magloire. Les plus avancés virent alors deux torches allumées à l'entrée du cimetière, et les conjectures d'aller leur
train. Mais les conjectures s'arrêtèrent bientôt devant un incident que nos lecteurs
connaissent : un ordre du régent mandait le condamné en la grande salle de l'hôtel de Nevers. Nota : il n'a pas été possible jusqu'ici, de vérifier la véracité de cette description, qu'il faut situer vers 1720, année de la banqueroute de Law. Les seules informations consultées sont extraites du "Guide religieux de la France", Bibliothèque des Guides Bleus, Hachette, 1967 : "Rue de Lutèce : à l'emplacement de l'actuel tribunal de Commerce se trouvait l'ancienne église Saint-Barthélémy, chapelle royale et paroisse du Palais, datant des Mérovingiens. On lui adjoignit le nom de Saint-Magloire, car le corps du saint y fut déposé pendant les invasions normandes". (cette rue était autrefois la rue de la Juiverie). "Rue Saint-Denis (1er) : n°82 - les Bénédictins de l'île de la Cité fondèrent ici un couvent en 1138, sous le vocable de saint Magloire. Ils l'abandonnèrent en 1572 pour Saint-Jacques-du-Haut-Pas, aux Filles Repenties qui prirent le nom de Dames de Saint-Magloire. n°92bis - Eglise Saint-Leu-Saint-Gilles. Il existait autrefois une chapelle de religieux de l'abbaye Saint-Magloire (1120) au coeur du bourg nommé Champeaux, dépendant de la paroisse de Saint-Barthélémy dans la Cité. Elle était dédiée à saint Leu et à saint Gilles. L'édifice actuel date de 1320. [Très remanié de siècle en siècle, son abside a disparu en 1858, au percement du boulevard de Sébastopol.] (...) Cadoudal s'y cacha dans la chapelle souterraine quand la police de Napoléon le traqua." |